L'Elfe orgueilleux
C'est à la Dernière Maison Simple d'Imladris
Que travaillait l'Elfe Gondrenis
Grand, fier et froid, l'air altier d'un roi
Très sûr de lui, son jugement faisant loi.
Il advint qu'un jour par hasard il rencontra
Une jeune demoiselle à qui il refusa
Son salut et ses hommages pour être née
D'une famille inférieure à sa maisonnée.
Il brisa le coeur de la douce jeune fille
Elle pleure et Gondrenis ne sourcille
Il ne fait grand cas de son indélicatesse
Il ne réserve ses hommages qu'aux princesses.
Le soleil à trop darder ses rayons
L'été suivant embrase sa belle maison
Mais Godronis trop fier ne veut s'adresser
Pour les réparations à un modeste menuisier.
Alors plutôt que de vivre au grand air du dehors
Il s'embarque aux Havres Gris pour Valinor
Avec beaucoup de livres de la bibliothèque avec lui
Lésant par ce caprice nombre de sages et d'érudits.
Ô Elfes, hommes et nains voyez à quelle extrémité
Peut mener un caractère trop altier
Car derrière cette prétendue noblesse
Se cache l'égoïsme et la bassesse.